Nathalie Elemento, sculpteur, remet en question l’environnement domestique. Porte oblique, tables qui se morcèlent, mur pour s’isoler composent son habitat émotionnel. Jouant avec le sens des mots, ces « mobiliers intérieurs » deviennent les représentations de nos sentiments, de nos attitudes, de notre manière de cohabiter avec les autres.
Les oeuvres aux titres évocateurs, mêlant poésie et humour, révèlent l’objet sous de multiples sens : objet d’usage, praticable, activateur de pensée, révélateur sociétal. On pourra alors croiser une table pliée en deux sous l’effet d’un livre, oeuvre intitulée « sous le poids de la culture». Il ne s’agit pas de réinventer l’usage des objets qui composent notre quotidien, mais de mettre en avant leurs affects tout en faisant appel à la mémoire collective. Qui ne s’est donc jamais caché dans une armoire ?
Se cacher et s’exposer se manifeste également à travers la présence du pli. Fascinée par cette flexibilité, Nathalie Elemento représente des situations et nous invite à expérimenter physiquement ou intellectuellement l’objet. Une réflexion personnelle s’active.
A cet instant même, la Maison des Arts se meuble d’histoires et redouble de vie « sans motif apparant ».
Dimanche 8 avril 2018 à 16h
Cache cache chorégraphique : Performance de la compagnie Sabdag
La compagnie Sabdag propose aux visiteurs un cheminement original au sein de l’exposition. Déambulant de salle en salle, les corps des danseurs jouent avec les oeuvres de Nathalie Elemento pour mieux les interroger. Les spectateurs sont invités à suivre un parcours qui les mène d’un fragment de corps à un autre, d’une sculpture à un détail du lieu.
Une promenade pleine d’inattendu.